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En ce jour, 08 Mars 2018, débute notre atelier consacré au renforcement des capacités de nos membres sur le financement du nouveau régime d’assurance maladie, tant attendu par les maliennes et les maliens. Il s’agit du régime d’assurance maladie universelle (RAMU). Cette journée a été choisie pour magnifier notre contribution à la célébration de la journée dédiée à la promotion et la valorisation de la femme auprès des hommes dans tous les aspects de développement des pays du monde entier. Je profite pour présenter à nos braves et infatigables dames un très bon anniversaire.

Vous comprendrez toute la joie qui m’anime aujourd’hui, mêlée à une forte dose d’émotion, en retrouvant tous les acteurs de la société civile, impliqués dans le processus de la mise en place du régime d’assurance maladie universelle (RAMU) au Mali.

Le présent atelier est initié dans le but de partager avec les organisations de la société civile la nécessité du financement de la santé pour lever les obstacles de l’accessibilité aux services de soins de santé par les populations. Il est nécessaire de rappeler que selon l’OMS, le système de santé est articulé autour de 7 piliers, qui sont : la prestation de services, le personnel de santé, l’information sanitaire, les technologies, produits médicaux et vaccins, le financement, le leadership / la gouvernance et le renforcement du système communautaire.

 Le pilier N° 5 qui est le financement de la santé, est donc un aspect primordial de l’accès aux soins, puisque la barrière financière est la plus importante pour les populations lorsqu’elles cherchent à se faire soigner. Par conséquent, le financement de la santé englobe les conditions de satisfaction d’une demande formulée et non formulée pour la couverture des besoins en soins de santé de la population.

Pour ce qui concerne la couverture maladie universelle, le financement est réalisé à travers les stratégies de mobilisation des ressources, de mutualisation des ressources et de l’achat des services.

 La réalisation de la CSU a un caractère d’urgence et à longue durée de réalisation les plus démunies ou sensibles (les enfants, les femmes, les indigents, les personnes âgées…). Les organisations de la société civile doivent jouer un rôle déterminant, notamment dans le plaidoyer pour la mobilisation du financement rapide et conséquent. Monsieur le Modérateur,

Une autre raison est l’inscription de la société civile dans la dynamique de soutien et de mobilisation de l’ensemble des citoyens, particulièrement les populations les plus sensibles ou exposées, autour du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).  

Afin de garantir une plus grande équité dans l’accès aux soins, il est essentiel de substituer aux paiements directs, des mécanismes de financement alternatifs plus équitables, fondés sur un principe de solidarité nationale entre riches et pauvres, malades et bien-portants et ayant vocation à favoriser à termes, l’instauration d’une couverture maladie universelle équitable pour tous.

Nous restons optimistes que l’engagement de l’Etat et de la société civile avec les différents groupes des experts, en faveur de l’opérationnalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle, fera cas d’école en matière du RAMU au Mali, voire dans le monde entier.

Seul à travers une dynamique d’ensemble, nous pourrions construire un Mali où tous les enfants, toutes les femmes, voire l’ensemble des citoyens, sans aucune discrimination , auront accès aux soins de santé de qualité et ceci sans aucune contrainte conditionnelle.

Yaya Zan KONARE